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Photo du rédacteurGalerie Borromée

Anne Baradel

Dernière mise à jour : 21 juil.


Du 14/07/19 au 11/08/19, la Galerie prête ses cimaises pour l'exposition:

En regard(s)


Vernissage le dimanche 14 juillet

avec des musiciens de Souillac en jazz


Anne Baradel partage : énergie, gestes, danses, des visages de face des corps droit, debout, joie, enthousiasme, des couleurs vives de l'air, de la terre de l'eau du feu, le féminin, l'humain debout comme une flamme, seul ou groupé.


Catalogue de l'exposition: ICI







 

Pour se rassurer face à une œuvre inconnue nous nous rattachons à décrypter des codes là où nous devrions laisser monter l'émotion. Le cartel rassure, il y a un titre, une technique, une date, un artiste et même parfois un prix qui semble donner une valeur, une valeur marchande.


« Les œuvres véritables n'ont pas été conçues par leurs auteurs pour enrichir les riches, mais pour enrichir l'esprit de tous. » Jean-Luc Parant.



Face à une œuvre nous somme toujours en tête à tête. Deux regards qui peuvent s'affronter, se séduire, se questionner sans jamais, O grand jamais apporter de réponse.

« La réponse est le malheur de la question » Maurice BLanchot.

L’œuvre d'art s'offre à nous sous forme de question. Le regard questionne, il ne répond jamais.

 


Les yeux nous regardent, nous les regardons. Les yeux tracent des silences, des dialogues muets. Les yeux sortent des ocres, des pigments de la terre, des encres, des aspérités des grottes. Le soleil les éblouit, griffures.

En cet été 2019, Borromée est proche de Lascaux, Anne Baradel de même.

Nous sommes pris par la préhistoire, la préhistoire des sentiments, des événements, des étonnements. Les parois sont, ici, de papier, de toile, de bois. Les parois sont tendues d’humanité naissante comme au premier jour, aux premiers pas créatifs des Magdaléniens. Les couleurs vacillent comme sous l’effet des lampes à huile. Les pinceaux ont remplacé les doigts, les mains, le silex. L’art est ici présent en délicatesse, en élégance, en splendide inquiétude.

Les yeux nous parlent, langage sans mot, langage qui engagerait dans la voie de nos inter-dits ?

Qui oserait regarder ainsi, droit dans les yeux, un être de chair et d’os ? Les yeux nous engagent à la rencontre, à l’attente de l’autre, de soi. Le regard ne connaît pas de limite. Le regard porte par-delà l’infini.

Le peintre, de ses mains, façonne le chemin de l’imaginaire qui serpente entre réel et symbolique. Vacarme assourdissant sur le silence de la toile. Les silhouettes s’étirent, arbres humains qui puisent dans le sol et le ciel. Paisible ferveur, les lèvres sont closes. Les cris silencieux ne sont-ils pas parfois les plus énigmatiques ?

Les personnages demeurent sages comme des images qu’ils ne sont pas. Ils ont de la tenue, de la retenue. Ils ne cherchent pas à attirer l’attention. Ils ne cherchent pas à témoigner, fantômes ayant ôté leur voile, figures sur un linceul, l’un seul. Fragilité et force s’épaulent, s’adossent. Silhouettes graciles, biches tétanisées dans l’antre des jours.

Été 2019 : nouvelle découverte borroméenne. Anne Baradel expose en Périgord noir. Elle inscrit son empreinte.


Alain de Caprile


 



Chez MUSIMOT

Anne Baradel Artiste peintre Couverture de « Des jours à tes côtés » d'Adeline Yzac Nous sommes pris par un corps à corps, par un face à face lorsque nous sommes en présence de l’œuvre d'Anne Baradel. Nous sommes pris dans un tourbillon d'urgence, pris dans le filet du trait qui offre mouvement, qui donne existence aux formes qu'elles soient figuratives ou abstraites. Chez Anne Baradel, il existe un balancement entre le figuratif ouvert à l'abstraction et l'abstrait laissant filtrer du figuratif. Ce balancement est aussi vibration, vibration par le choix des couleurs, des techniques mixtes mêlées : acryliques, encres, craies, fusain, collages. Ciel et terre, par les bleus et les ocres, nous rappellent que nous leur devons la vie.

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