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Sylvie mir

Dernière mise à jour : 10 déc. 2023

Peintures posées décomposées

Galerie Borromée

Simeyrols (Dordogne, Nlle Aquitaine, France), du 1er au 15 avril Printemps 2023

Montpellier (Hérault, Occitanie, France), (11 au 25 novembre ) Automne 2023





Sylvie Mir

Peintures posées décomposées






Construire pour mieux reconstruire


déconstruire





Attendre l’inattendu



Atteindre l’inatteignable

La surprise saisit le regard l’imaginaire

Plus d’émoi que des mots

Besoin de poser des mots sur l’innomé

Ne rien attendre durant cette attente

Se laisser surprendre par la fluidité des matières




Ne rien écrire

Regarder les tracés parler à nos mémoires

Tout peut être dit quand il n’y a rien à dire

Nous finissons par ne savoir plus lire ni écrire

Nous é p e l o n s des sons

dans le silence chaotique du temps

La bouche ouverte

un souffle embrume l’atmosphère

sans rien faire l’air de rien

Qu’est-ce qui nous prend

à regarder

à étudier une logique

à rechercher à se rassurer

Rien n’est imposé dans la forme

sans aller jusqu’à

laisser la toile blanche

La moindre goutte de couleur

envahit l’espace attire l’œil

Peut-on s’empêcher

de chercher d’examiner de vérifier

des repères des intentions une logique

de solliciter

une histoire ?

de viser

des points d’accroche au bord du gouffre

sur la paroi abrupte

qui nous domine

qui attend

l’escalade à venir



Elaborer sans mot

son cadavre exquis

Jointer la pointe de la lance et le bouclier

L’instant du choc tout est possible

Little big bang

La fleur de l’attente donne son fruit sans bruit

Des couleurs éclaboussent le gesso

jutent dans le cadre dissimulé

qui maintient la toile sous tensions

Rien à se représenter

présent sans présence

matières jetées d’un geste aveugle

panneaux réversibles interchangeables

n’ont-ils vraiment rien à raconter

Aporie de l’espèce

Irrévérence références déférence indifférence

Peut-on encore trouver du nouveau, des mots jamais dits, des formes jamais formées, des traces de détresse ? L’humain ne demeure-t-il plus que dans le geste ? Aucun figuratif, aucune histoire, rien à quoi se rattacher, à quoi s’accrocher. Libre, libre comme un cerf-volant dans la tempête, comme un navire sans gouvernail, un corps sans vie.

Alain de Caprile

Μασσαλια

Hiver 2022/23

NB:

Pour présenter l’œuvre actuelle de Sylvie Mir, la Galerie Borromée a souhaité être accompagnée par des autrices et des auteurs contemporains. À chacune et à chacun est demandé de saisir ce qui se dégage des images, de se l’approprier, de rendre intime cet ailleurs surprenant dans lequel l’artiste traduit son écoute du Monde.

Printemps 2023, exposition à Simeyrols (Région Nouvelle Aquitaine) avec l’édition du catalogue.

Automne 2023, présentation de l’exposition à Montpellier (Région Occitanie).

Merci aux autrices et aux auteurs :

• Hervé Castanet • Jean Gabriel Cosculluela • Jean-Marie Gleize

• François Jeune • Sylvie Lagnier • Jean-Pierre Ostende

• Bernard Teulon-Nouailles • AdelineYzac


pour la polyphonie de leurs apports.



Sylvie Mir :


Je cultive le fragment, veux suspendre les différents moments du faire : je produis un espace feuilleté comme une superposition de calques mis en cohérence.

En 2021 je veux retarder plus encore la construction ; retenir plus longtemps encore l’aveuglement partiel que j’organise avec la réserve et les caches, renforcer le suspens de l’acte par la fragmentation, pour obtenir l’extrait du faire plutôt que sa démonstration.

Le hasard et la réserve permettent des surprises visuelles qui font reculer la structuration finale.


Pendant ma résidence de l’été 2021 dans la Vienne j’ai préparé un grand nombre de petits châssis pour les manipuler et ainsi fragmenter le travail.

Je travaille sur plusieurs supports à la fois avec un seul acte marquant.

Leur espace n’est plus limité : les supports sont disposés au sol de façon à empiéter les uns sur les autres.

Chaque acte peint a son temps de séchage, puis, je réaménage une nouvelle disposition des toiles pour un autre acte peint.

Un nouveau dispositif pour ces supports reçoit un nouveau marquant. La remise en jeu des mêmes supports permet de nourrir l’idée intuitive d’un ‘bouquet d’actes de peinture’ tout en reculant le moment qui collectera les châssis marqués et sans orientation. Alors je mettrai en place des trios ou duos de toiles…


Ainsi l’acte se laisse voir comme en suspens, en se montrant insuffisant, brisé.

La toile brute reste visible. Le blanc de gesso la couvre partiellement.

Le fluide de couleur écrasé soigneusement, laisse des manques.

S’il est lancé avec vigueur il sort du support semblant viser autre chose plus loin, ailleurs.

Les supports ont été acteurs de ces séparations, de ces coupures et le fragment pictural qu’il portent se trouve alors densifié dans son surgissement.

Je veux une simplicité des actes, produire le littéral, que chacun puisse deviner comment c’est fait il n’y a pas de mystère technique, pas de valeur laborieuse.





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